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La Ville de Charlottetown appelée à s’opposer à la Loi 21 du Québec
Radio-Canada
La Société musulmane de l’Île-du-Prince-Édouard et le groupe Black, Indigenous, People of Color United for Strength, Home, Relationship, qui promeut la diversité, exhortent la ville de Charlottetown d’adopter une motion d’opposition à la Loi québécoise sur la laïcité de l’État.
Ces groupes souhaitent que la capitale insulaire emboîte le pas de villes comme Halifax et appuie le mouvement de contestation du projet de loi québécoise interdisant le port de signes religieux, comme les hijabs, les kippas, les turbans et les croix.
« Je pense que c’est très important que le gouvernement ou l’État laisse les gens tranquilles et qu'ils ne légifèrent pas sur la façon dont les gens doivent s’habiller, et encore moins, les femmes. »
Le porte-parole de la Société musulmane de l’île, Zain Esseghaier, a envoyé une lettre à la mairie de Charlottetown afin de demander une résolution formelle de la part de l’administration municipale.
Pour lui, ce projet de loi a un impact plus important sur les femmes, notamment celles de foi musulmane.
On ne devrait pas les obliger à choisir entre leur croyance religieuse et leur gagne-pain, ajoute-t-il.
Zain Esseghaier rappelle que la liberté religieuse est un droit fondamental protégé par la Charte canadienne des droits et libertés.
Adoptée en 2019, la Loi québécoise sur la laïcité de l’État interdit le port de symboles religieux par des employés du gouvernement en position d’autorité lorsqu’ils sont au travail, comme les enseignants.
Ce projet de loi est actuellement contesté devant les tribunaux.