
La Ville de Calgary veut s’outiller contre les manifestations anti-drag queens
Radio-Canada
Le conseil municipal de Calgary a voté en faveur d’un règlement, mardi, pour limiter les manifestations aux abords des complexes récréatifs de la Ville après plusieurs incidents en lien avec des événements de drag queens.
Le règlement proposé interdira toutes les manifestations de type discriminatoires dans un rayon de 100 mètres autour d’une piscine, d’un gymnase, d’une bibliothèque et d’autres bâtiments gérés par la Ville.
Le mot intimidation sera aussi ajouté au règlement municipal régissant les comportements publics.
Tout contrevenant s’expose à une amende maximale de 10 000 $ et, ou, d'une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an.
De récentes manifestations ont ciblé les membres de la communauté [2SLGBTQ+] et empêchent la capacité de la ville de Calgary d’offrir un accès sécuritaire et inclusif à ses services, peut-on lire dans la proposition de règlement municipal. Le public a le droit d’accéder à ces services sans être exposé à des messages et des comportements haineux, intimidants, harcelants ou discriminatoires.
Le document liste quatre événements ayant conduit à des enjeux de sécurité. Le 25 février, par exemple, un manifestant est entré dans la bibliothèque publique du quartier Seton lors de l’heure du conte drag. Cet événement appelé Reading with Royalty permet à des drag queens de lire des histoires à des enfants.
Selon l’administration municipale, l’incident a causé un conflit verbal et physique. Six accusations de harcèlement ont été déposées contre un homme de 36 ans.
Plusieurs autres apparitions publiques de drag queens ont été reportées ou annulées à cause de la menace de manifestations.
Ces manifestations ont été menaçantes, suscitant la peur et incitant à la haine, tout en mettant en danger le public et les employés, indique également l’administration dans sa proposition de règlement municipal.