
La Ville d’Ottawa veut cesser la vente d’eau embouteillée dans ses installations
Radio-Canada
La Ville d’Ottawa souhaite cesser la vente de bouteilles d’eau à usage unique dans les installations municipales d’ici le mois de juin.
Dans une note présentée la semaine dernière au comité des services communautaires et de protection, le personnel de la Ville a indiqué qu'il travaillait avec l’entreprise Coca-Cola pour remplacer l’eau en bouteille dans ses distributeurs automatiques par d'autres produits de la multinationale.
La Ville explique qu’elle doit honorer un contrat qui la lie avec l’entreprise Coca-Cola. Une des clauses de l’entente stipule que la ville s’engage à vendre un volume minimal de caisses de bouteilles. Or, le seuil de vente n’a pas encore été atteint.
Deux options sont sur la table : racheter et résilier le contrat avec la multinationale ou remplacer les bouteilles d'eau par d'autres offres de Coca-Cola.
Il en coûterait plusieurs centaines de milliers de dollars pour retirer l’ensemble des produits Coca-Cola des machines distributrices exploitées par la municipalité, selon la note de service.
Le personnel de la ville estime, en contrepartie, qu'il faudrait à la Ville de 36 à 48 mois pour écouler toutes les caisses selon les termes du contrat.
Dans le mémo de la Ville, l’administration indique qu’elle privilégie l’option de respecter l’entente avec l’entreprise et de remplacer l’eau embouteillée par d'autres produits de la compagnie. Résilier le contrat avec Coca-Cola, selon l'administration, pourrait entraîner un manque à gagner de 276 000 $ par an.
Rappelons qu’en 2020, l'ancienne conseillère municipale Jenna Sudds avait demandé à l’administration d'envisager l’option de cesser la vente de bouteilles en plastique à usage unique dans les installations de la Ville, tout en encourageant les partenaires et les locataires à faire de même.
Eric Schiller, membre fondateur du Groupe d'action pour l'étude sur l'eau d'Ottawa, a déclaré que l'élimination des bouteilles d'eau en plastique est un pas dans la bonne direction. Mais le temps presse, dit-il, pour s'attaquer aux effets dévastateurs du plastique à usage unique sur les océans de la planète.