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La Ville d’Ottawa presse Doug Ford d’adopter une loi pour expulser des élus municipaux abusifs
Radio-Canada
Les membres du conseil municipal d'Ottawa ne veulent pas revivre une saga similaire à celle de l'ancien conseiller Rick Chiarelli, qui a été l'objet de plusieurs enquêtes du commissaire à l’intégrité en raison d'allégations de comportements inappropriés et de nature sexuelle.
Au cours des prochains jours, le maire de la capitale fédérale, Jim Watson, écrira une lettre à l'intention du premier ministre de l'Ontario, Doug Ford. Il veut l'encourager à adopter rapidement un projet de loi qui permettrait de suspendre un conseiller sans salaire et de le retirer du conseil municipal si une telle situation venait à se reproduire. Les élus d'Ottawa ont appuyé cette démarche à l'unanimité.
Je pense qu'il faut prendre des mesures pour que les femmes n'aient plus jamais à vivre une expérience horrible comme celles qui ont travaillé dans le bureau de M. Chiarelli, a déclaré le maire, mercredi, lors de la dernière réunion du conseil avant les élections municipales.
Je pense qu'avec la situation vécue par notre conseil, c'était vraiment important de donner le message à la province que c'est quelque chose dont on a besoin pour assurer que toutes les personnes qui travaillent à la Ville d'Ottawa aient une place de travail sécuritaire, rajoute Catherine Kitts, la conseillère du quartier Cumberland.
Selon les membres du conseil municipal, il est insensé qu'il n'y ait pas de conséquences prédéterminées pour un de leurs en cas d'harcèlement sexuel ou d'intimidation.
On a vécu l'un des pires cas d'harcèlement sexuel, d'intimidation et de comportements bizarres. Si un employé de la Ville avait de tels comportements, il serait renvoyé, mais il n'y a aucun mécanisme municipal pour faire la même chose avec un conseiller, a déploré Jim Watson.
Au mois d'août, le député libéral d’Orléans, Stephen Blais, avait justement soumis, pour une deuxième fois, un projet de loi privé en ce sens pour modifier la Loi sur les municipalités. Toutefois, à l'heure actuelle, le gouvernement ontarien prévoit seulement débattre de cette proposition au printemps prochain.
Il faut que ça ait lieu plus tôt pour que les conseillers municipaux soient tenus aux mêmes standards que toute autre personne en province, estime M. Blais.
« Ce n'est pas une question partisane, c'est la bonne chose à faire. »