
La vie rock’n’roll de Mario Lirette
TVA Nouvelles
Une surdose de speed à l’adolescence, un avortement à New York, une altercation avec un homme cagoulé armé, d’innombrables arrestations pour alcool au volant. La vie de l’animateur Mario Lirette n’a pas été de tout repos. Pour la première fois, l’homme de radio, qui fêtera ses 70 ans le 13 octobre, se livre en toute transparence dans Mario Lirette, Le chat rebelle.
Mario Lirette se faisait souvent demander par des gens du public de raconter sa vie dans une biographie.
« Les gens me disaient : quand est-ce qu’on va savoir les détails de tes aventures rocambolesques à la Indiana Jones ? mentionne-t-il en entrevue avec Le Journal. C’est un peu comme ça que les gens voyaient ma vie. Ce qui n’est pas tout à fait faux. »
Après 50 ans de carrière, il a jugé que le temps était propice pour se livrer. « Je vois ça un peu comme un post-mortem, dit-il. Mais ce n’est pas la biographie à laquelle il faut s’attendre. J’ai répondu aux questions [de l’auteur Robert Maltais] et comme je l’ai écrit dans ma préface : je n’ai pas tout dit ! Il y a de la place pour un autre livre peut-être. [rires] »
Dans Le chat rebelle, on en apprend assez peu sur la période « CKMF disco » où Mario Lirette faisait la pluie et le beau temps avec Alain Montpetit et Douglas Leopold. « Le sexe, la drogue et le disco, c’est surtout ça que les gens veulent entendre, dit-il. On est tous voyeurs. »
L’an dernier, dans le livre À micro fermé, de Sébastien Trudel, Mario Lirette racontait à quel point, dans les années 1970 et 1980, les animateurs vedettes étaient traités comme des rois dans les bars.
« Ça venait avec le sachet de poudre, la limousine, les filles, pis toute, mentionnait-il dans le livre de Trudel. C’était solide. Je me souviens d’être allé animer à Laval dans un bar. Pour sortir de la limousine et monter sur le stage du bar, ça avait pris 20 minutes. Il y avait quatre bodyguards. Aujourd’hui, les stars, ce sont les DJ. À l’époque, c’étaient les animateurs de CKMF. »
Malgré tout, Le chat rebelle renferme une foule d’anecdotes savoureuses. On y apprend notamment qu’à l’adolescence, Mario Lirette a fait plusieurs expériences avec la drogue.
« On prenait du speed en pilules, raconte-t-il. Après, ça s’était en allé vers les seringues. Mais ça n’a pas duré longtemps. Le haschich et le pot sont arrivés là-dedans, ce qui a calmé le jeu. J’ai cessé toute consommation quand j’ai commencé à être attiré par le théâtre. »