La vie normale de Charles Hamelin
Radio-Canada
Moins de 24 heures après ses derniers coups de patin aux Championnats du monde de patinage de vitesse sur courte piste, Charles Hamelin apprivoise à peine la nouvelle vie qui l'attend. Dimanche, le sextuple médaillé olympique a pu célébrer ses 19 années passées avec l'équipe canadienne à l'aréna Maurice-Richard, sa deuxième demeure, avec sa foule, ses proches et sa fille Violette. Une journée unique qu'il a accepté de revisiter avec nous.
R. Je suis ici surtout à cause de ma fille et de ma blonde. Dans les dernières années, ça n’a pas été facile, surtout avec la COVID-19, pris à la maison, j’ai réussi à trouver un équilibre de vie avec elles et je voulais vraiment vivre et célébrer avec elle [Violette]. Elle n’avait jamais vu une compétition de patinage de vitesse courte piste, et c’était important pour moi qu’elle puisse voir ce que papa faisait. D’avoir eu les mondiaux à Montréal, c’était parfait pour moi.
R. Quand j’ai vu ma fille apparaître avec le skin de l’équipe canadienne, qui était à sa taille, j’ai capoté! On dirait qu’au fond de moi, je me disais : « Pas tout de suite [rires], je ne veux pas revenir dans le patin tout de suite. » C’était vraiment super, ils m’ont fait une super belle surprise.
C’était juste plaisant de vivre ça avec mes coéquipiers et coéquipières, et les autres pays ont insisté pour venir sur le podium pour célébrer ce moment-là et être présents lorsqu’il y a eu la douche de champagne. C’était vraiment cool de voir le plaisir que ç’a amené.
Pour moi, ce n’est que de l’amour, je l’ai pris, et j’étais émotif hier lorsque j’ai parlé [à la foule]. J’accroche mes patins, mais je suis en paix avec ma décision et j’ai hâte d’être dans mon rôle de partisan pour encourager mes anciens coéquipiers.
R. Nous étions tellement prêts, avec ce qu’on a vécu aux Jeux olympiques de Pékin [médaille d’or, NDLR], il n’y avait aucune pression sur personne, et j’avais clarifié ça avec les boys que nous étions là pour nous amuser.
Je leur ai dit avant la course : « Faites-le pour vous et amusez-vous. » Ça fait plusieurs médailles qu’on gagne ensemble, on était pas mal l’équipe à battre cette année sur la scène internationale, et on était à deux cheveux de gagner [l’or] à nouveau. Mais comme je l’ai dit plusieurs fois hier, le résultat de cette course-là m’importait peu. La couleur de la médaille qu’on voulait, on l’a eue au moment qu’on voulait aux Jeux olympiques à Pékin.
Vivre le moment avec la foule, c’était ça le plus important pour nous, et nous avons reçu l’amour de tout le monde. C’était vraiment malade.
R. Ce n’était vraiment pas facile. On dirait qu’on n’était plus habitués à ça. Avant le relais, les gens ont commencé à scander mon nom, ça m’a rendu très émotif.