La vie de René Lévesque sous la loupe au Musée de la civilisation
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Le Musée de la civilisation présentera l’exposition René et Lévesque dès jeudi jusqu’au 4 septembre 2023. La toute dernière mise en place de l’établissement permet au public de découvrir ou de cerner plus précisément l’un des personnages les plus marquants de l’histoire du Québec.
C’est dans le cadre de l’année Lévesque, une initiative de commémoration mise en œuvre par la Fondation René-Lévesque, que l’exposition est présentée au grand public. La plupart des pièces qui y sont présentées proviennent de la collection personnelle de la famille Lévesque ainsi que de membres du public qui ont accepté de prêter certains artéfacts pour la cause.
«Le titre traduit notre volonté de montrer le quotidien de M. Lévesque avec une grande proximité, constate la vice-présidente du conseil d’administration de la Fondation René-Lévesque, Martine Tremblay. Il y avait le grand homme politique que tout le monde connait de nom, mais qu’en est-il de sa vie personnelle? Que savons-nous vraiment de ce garçon turbulent, voire malcommode, de la baie des Chaleurs et comment se fait-il qu’il soit devenu si important dans le cœur et la mémoire des Québécois?»
La salle mettant en vedette René et Lévesque se dévoile en ordre chronologique. En entrant, on arrive face à un grand podium où sont installés différents objets du quotidien ayant appartenu à «Ti-Poil» ou à sa famille. Cet étal permet d’en apprendre davantage sur les passe-temps et les passions du jeune homme né dans une famille bourgeoise de New Carlisle en Gaspésie.
L’installation permet de comprendre que Dominique Lévesque, son père, a joué un rôle prépondérant dans sa vie. «Ses deux parents étaient de grands lecteurs et l’ont beaucoup poussé à développer sa curiosité à travers les écrits de Jules Verne, par exemple», raconte la chargée de projet de l’exposition, Coline Niess.
On y apprend également que le jeune Lévesque n’était pas un élève modèle, qu’il a frôlé à plus d’une reprise l’expulsion du Séminaire de Gaspé et du Collège Saint-Charles-Garnier de Québec pendant son adolescence.
Ce côté rebelle méconnu de l’ancien premier ministre du Québec est mis en valeur sous la deuxième cloche de verre de l’exposition. On y trouve entre autres des textes de pièces de théâtre et des histoires de fiction. «Déjà à cette époque, on voit que René Lévesque était doté d’une grande inventivité, comme le montre sa plume très personnelle. Il avait un don pour l’écriture et la communication qui l’ont orienté vers le journalisme et ensuite la politique», poursuit-elle.