La vie d’Antoine Morand 5 ans plus tard
Radio-Canada
La scène était fort émouvante en juin 2017. Dans les coulisses du repêchage de la LNH, Antoine Morand sautait dans les bras de son ami Maxime Comtois.
Les deux jeunes hommes qui avaient joué leur Midget AAA ensemble à Châteauguay, venaient d’être repêchés tous les deux au 2e tour par les Ducks d’Anaheim.
La caméra indiscrète de Radio-Canada Sports avait capté le moment diffusé dans un court documentaire consacré au travail de l’agent Allain Roy lors du repêchage.
Cinq ans plus tard, les destins de Maxime Comtois et d’Antoine Morand ne sont plus liés aussi étroitement. Si Comtois a déjà déjà joué 146 matchs dans la LNH avec Anaheim, Morand attend toujours d’avoir sa chance. Il a même été échangé deux fois au cours des 18 derniers mois.
Si on m’avait posé la question le jour du repêchage, c’est clair que je pensais que j’allais jouer des matchs avant la fin de mon contrat d’entrée, confie le 60e choix au total du repêchage de 2017. J’ai 23 ans, je suis encore jeune et ce n’est pas le temps de me décourager et de me dire que ça n’a pas marché. Je dois juste être patient et accepter qu’une carrière de hockey, c’est aussi souvent le fruit d’un concours de circonstances.
L’attaquant originaire de Châteauguay a joué deux saisons couronnées de succès dans la LHJMQ après sa sélection par les Ducks. Il a remporté la Coupe Memorial avec le Titan d’Acadie-Bathurst en 2018, avant de s’incliner en finale du tournoi national avec les Mooseheads d’Halifax l’année suivante.
Au cours de ses deux dernières saisons dans le junior, il a maintenu une moyenne de plus d’un point par match.
Il a eu une bonne première saison avec les Gulls de San Diego dans la Ligue américaine, jusqu’à ce que la pandémie de COVID mette fin à sa saison.
On venait tout juste de se qualifier pour les séries éliminatoires avec deux victoires contre Tucson et notre directeur général est venu nous dire que la saison était arrêtée. Mon père venait d’arriver à San Diego pour me voir jouer. À ce jour, mes parents n’ont jamais encore pu me voir jouer un match professionnel sur place.