
La vie après la rue : une femme tente d’éviter l’expulsion de son logement social
Radio-Canada
Un peu plus d’un an après avoir réussi à se trouver un logement social à la suite de sept ans de sans-abrisme, une femme crie risque l’expulsion et de devoir retourner dans la rue.
Jessica Rickard, une femme crie de Moose Factory, reçoit la visite de la gestionnaire de cas qui s'occupe de son contrat de logement social avec les Services de logement pour les Autochtones de l’Ontario (OAHS). Elle est venue lui annoncer qu'elle sera expulsée dans les 30 prochaines minutes.
Ce n'est pas la première fois que Mme Rickard vit une expulsion. Avant d'être logée par l'OAHS, elle a vécu dans le campement du parc Memorial, dans des refuges ou encore dans des stationnements.
« Je suis tellement fatiguée d'être expulsée. »
Sur la table du salon, de nombreuses lettres d'avertissement de l'OAHS sont empilées. Elles demandent à Mme Rickard de nettoyer son logement et de se débarrasser d’objets sous peine d'expulsion.
Depuis qu'elle a emménagé dans ce logement, il y a 15 mois, Mme Rickard a accumulé différents objets dans son appartement. Chaque pièce est remplie de bacs, de sacs, d'objets, d'appareils électroniques et de vêtements.
C'est une habitude qu'elle a prise lorsqu'elle s'est retrouvée sans abri entre 2014 et 2021.
« Quand on vit dans la rue, on s'accroche à tout ce qu'on peut, parce qu'à ce moment-là, c'est tout ce qu'on a, c'est la seule chose qu'on a. »
Ali Farooq, chargé de projet pour le Go-Give Project, un organisme de Sudbury qui travaille avec les sans-abri connaît bien les problèmes qui peuvent parfois survenir lorsque les gens passent du statut de sans-logis à celui de personne logée.