La variole simienne désormais urgence de santé publique aux États-Unis
Radio-Canada
Les États-Unis ont déclaré jeudi une urgence de santé publique pour l'épidémie de variole simienne, une décision qui doit permettre de débloquer des fonds, faciliter la collecte de données et déployer davantage d'effectifs pour lutter contre la maladie.
Avec plus de 6600 cas recensés dans le pays, dont environ un quart dans le seul État de New York, des mesures devaient être prises rapidement afin de contrôler l'épidémie tant qu'elle n'est pas davantage répandue, avaient estimé des experts.
« Nous sommes prêts à monter d'un cran notre réponse au virus et nous appelons tous les Américains à prendre la variole simienne au sérieux et à faire le nécessaire pour nous aider à lutter contre le virus. »
La déclaration de jeudi est en vigueur pour 90 jours et peut être renouvelée.
Les experts craignent que le nombre réel de cas soit bien supérieur en raison de symptômes parfois très discrets, dont de simples lésions qui peuvent être vues comme similaires à celles de maladies sexuellement transmissibles (MST), une catégorie dans laquelle ne rentre cependant pas la variole simienne.
Pour combattre cette épidémie, l'État fédéral a fourni environ 600 000 doses du vaccin fabriqué par le danois Bavarian Nordic et commercialisé sous le nom de Jynneos en Amérique du Nord, d'Imvanex en Europe et initialement développé pour la variole.
Mais ce nombre reste bien loin des quelque 1,6 million de personnes considérées comme à haut risque dans le pays, et la prochaine livraison (150 000 doses) n'arrivera aux États-Unis qu'en septembre en raison de problèmes de logistique, a précisé un responsable du ministère de la Santé.
Le ministère de la Santé avait indiqué la semaine dernière que 99 % des cas recensés aux États-Unis concernaient des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Cette population est, malgré des risques de stigmatisation, la cible prioritaire pour la vaccination.
Ils sont également prioritaires pour des actions de prévention organisées par les autorités, lesquelles visent notamment à établir une meilleure connaissance des symptômes et à suggérer une réduction du nombre de partenaires sexuels d'ici à la vaccination.