La Vallée-de-l’Or doit enfouir du bois qui s’accumule à son site d’enfouissement
Radio-Canada
L'an dernier, la MRC de la Vallée-de-l'Or a dû enfouir quelques centaines de tonnes de bois à son site d'enfouissement.
Auparavant, la MRC envoyait son bois à l'entreprise Résolu, à Gatineau, qui s'en servait comme biocombustible, mais elle a mis fin à cette entente parce que le ministère de l’Environnement ne voyait pas d’un bon œil les gaz à effet de serre que cela produisait.
Ce n’est plus pensable de dire qu’on charge des camions de copeaux et qu’on les envoie à Gatineau pour les faire brûler. Déjà, juste le transport, ça coûte une fortune et c’est polluant. Et en plus, le faire brûler rendu au bout, c’est polluant, indique Marco Veilleux, directeur du service de l’environnement à la MRC de la Vallée-de-l’Or.
Le site d'enfouissement de la MRC de la Vallée-de-l'Or a accumulé jusqu'à 11 000 tonnes de bois. On utilise le bois propre comme agent structurant dans le compost, mais c’est loin d’épuiser toute la quantité de bois au site.
Marco Veilleux signale que la MRC recherche des solutions pour revaloriser le bois depuis 10 ans. En attendant, on a trouvé une solution de rechange, mais elle est loin d’être idéale, selon lui.
Ce qu’on fait maintenant, c’est qu’on s’en sert comme matériau de recouvrement au site d’enfouissement. On en fait des copeaux et les copeaux servent comme matériau de recouvrement. On les valorise à l’interne, mais uniquement une petite portion. C’est une solution temporaire, c’est un petit pansement et c'est tout, souligne M. Veilleux.
Il est beaucoup plus facile de trouver des débouchés pour ce bois quand il est trié dans les écocentres. C’est ce qu'indique Mario Laquerre, rudologue et enseignant au Centre universitaire de formation en environnement et en développement durable (CUFE) de l’Université de Sherbrooke.
Le problème, c’est qu’on a tendance à amalgamer tout ce bois-là dans un gros tas, et à partir du moment où il y a des fractions qui sont moins intéressantes pour les recycleurs ou pour les valorisateurs, le monde ne veut pas de cette matière-là, explique M. Laquerre.
« Le leitmotiv numéro 1, c’est de voir si on est capables de séparer le bois en différentes fractions. Une fois qu’il est séparé, c’est beaucoup plus facile de trouver des débouchés. »