La valeur du homard et du crabe a doublé dans certaines régions de l’Atlantique
Radio-Canada
Les revenus générés par la pêche au homard, au crabe des neiges, au flétan et au pétoncle ont connu des augmentations rapides en Atlantique en 2021, rapportant des millions de dollars aux entreprises de pêche.
Quand la pandémie de COVID-19 a frappé la Chine puis le reste du monde, les revenus de Jason Conrad, pêcheur de homard à Riverport, en Nouvelle-Écosse, ont lourdement chuté.
En mars 2020, le prix de la livre de homard n'était plus que de quatre dollars, se rappelle-t-il, ce qui était à peine suffisant pour faire fonctionner son bateau et payer son employé.
Or, l'année suivante, le prix du homard a connu un rebond qui a pris le pêcheur par surprise. Ça a grimpé très rapidement. Tout à coup, mi-janvier, le prix était à 13 dollars, puis en février, il était à 15 dollars, dit-il.
« C'est remonté bien plus vite que je l'imaginais. »
Pour le homard, le ministère des Pêches et Océans n'a pu fournir des données que pour les 11 premiers mois de l'année 2021 et pour la seule région de Terre-Neuve-et-Labrador, mais elles montrent que la valeur du homard au débarquement du bateau a doublé par rapport à l'intégralité de l'année 2020, atteignant 612 millions de dollars.
Quant au crabe des neiges, son prix a presque triplé dans la région de Terre-Neuve-et-Labrador et doublé dans le golfe du Saint-Laurent.
Pour Jean Lanteigne, professeur d'économie à l'université de Moncton, c'est le signe que les distributeurs sont parvenus à s'adapter à la pandémie.
Les casinos, les bateaux de croisière, pendant la pandémie, n'étaient plus des marchés disponibles, donc beaucoup de consommateurs, ne pouvant plus aller en voyage, ne pouvant plus aller dans les grands restaurants, ont décidé d'acheter eux-mêmes des produits de luxe, des produits de la mer, explique-t-il.