La vérification des reçus chez les grands détaillants crée des remous chez la clientèle
Radio-Canada
La décision de certains grands détaillants d’adopter des contrôles aléatoires des reçus dans certains magasins a suscité des réactions négatives de la part des clients. Ces derniers affirment qu’ils ne devraient pas payer pour les vols commis par d'autres aux caisses automatiques.
Dans la foulée de cette décision, le Conseil canadien du commerce de détail a indiqué que le vol à l'étalage est en hausse et qu'il travaille avec les détaillants pour trouver des solutions.
Canadian Tire, Walmart et Loblaw, interrogés par CBC, n’ont pas affirmé clairement si leur décision de contrôler les reçus était motivée par le vol aux caisses automatiques.
Canadian Tire a indiqué dans un courriel que la vérification des reçus et des sacs est laissée à la discrétion des propriétaires de magasins individuels, précisant que les vérifications sont couramment utilisées dans l'industrie pour le contrôle des stocks.
De son côté, Walmart a indiqué que la vérification peut être utile pour la prévention du vol, sans préciser le type de vol. Pour sa part, Loblaw a transmis ses commentaires au Conseil canadien du commerce de détail, mais celui-ci a indiqué qu'il ne suivait pas les pertes aux caisses automatiques.
Plusieurs clients de Loblaw ont protesté contre la politique de vérification des reçus introduite dans certains magasins.
Selon le criminologue Adrian Beck, qui étudie le vol aux caisses automatiques depuis plus d'une décennie, il s’agit d’un problème croissant en raison de l'expansion des caisses automatiques et du fait que les voleurs estiment que le risque de se faire prendre est faible.
Nous avons une plus grande proportion de personnes qui les utilisent, et beaucoup de gens se sentent maintenant plus à l'aise quant à la façon dont vous pourriez utiliser et abuser de ces systèmes, a déclaré M. Beck, professeur émérite à l'Université de Leicester en Angleterre.
Dans une étude financée par l'industrie publiée en 2022, Adrian Beck a interrogé 93 détaillants (sans donner leurs noms) répartis dans 25 pays qui ont intégré la technologie de paiement en libre-service.