
La transition énergétique dans la mire du Port de Québec
TVA Nouvelles
Après le rejet du projet Laurentia par le gouvernement fédéral en juin dernier, le Port de Québec se prépare à présenter ses nouvelles orientations stratégiques pour les prochaines années. Plusieurs scénarios sont sur la table, dont le développement de la filière énergétique.
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Une annonce sera faite à l’automne selon le président-directeur général de l'Administration portuaire de Québec, Mario Girard. Ce dernier soutient que l’administration portuaire est présentement en phase de planification de cette nouvelle vision. Plusieurs consultations ont eu lieu et d’autres se tiendront dans les prochains mois en vue d’une annonce d’ici la fin de l’année 2022.
«On a fait des groupes de discussions, on a des comités qui sont composés de citoyens de la communauté de Québec. Ils sont venus nous dire ce qu’ils pensaient et ce qu’ils voyaient alors on est déjà dans un processus de consultation avec la communauté», a expliqué avance M. Girard.
Le grand patron du port de Québec a souligné que toutes les options sont sur la table. «Quelles sont les opportunités, qu’est-ce qu’on a au niveau international, comment on peut utiliser le port, toujours dans le respect de l’environnement et de la communauté? On veut le faire avec et pour la communauté. On réfléchit à ça actuellement et quelque part au début de l’automne, on devrait être capable de revenir avec des bonnes réponses sur les résultats de cette planification-là.»
«On regarde toutes les opportunités potentielles [...]. On est en train de regarder différents scénarios, différentes options. Ça touche la transition énergétique, les nouvelles énergies, l’hydrogène, la filière batterie. On se demande comment le Port de Québec peut mieux servir sa communauté avec les nouvelles tendances au niveau international et on comprend que la transition énergétique est en plein cœur de cette réflexion», a ajouté M. Girard.
«Le port peut contribuer dans toute la transition énergétique. Par exemple, au niveau des bateaux à l’hydrogène, un port peut devenir un site [d’accueil]. On a déjà ici au port l’avitaillement en gaz naturel liquéfié. Les ports sont des portes d’entrées et de sorties, donc on peut contribuer de cette façon-là. On a des espaces sur la rive-sud, alors on se demande quelle en serait la meilleure utilisation. [...] le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) le disait cette semaine, il faut accélérer alors le port veut faire sa contribution, c’est important.»
Le projet de quai en eau profonde que souhaitait développer le Port de Québec nécessitait des investissements de 750 millions $. Ottawa a rejeté la proposition en prétextant des effets environnementaux négatifs importants.