La tentation totalitaire, un enjeu politique mondial
TVA Nouvelles
Nous dirigeons-nous vers des tendances politiques plus totalitaires, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou même au Canada? La polarisation entre partis politiques qualifiés d’extrême droite ou d’extrême gauche aux prochaines élections en France entraînera-t-elle l’Europe vers le chaos?
Chez nos voisins américains, nous verrons bientôt l’impact du débat entre les deux candidats à la présidence américaine où des ultraconservateurs isolationnistes et religieux affronteront les défenseurs de la démocratie et des droits de la personne.
Comment y voir clair entre toutes ces options qui s’offrent aux électeurs et quel sera leur impact sur l’élection canadienne en 2025?
La montée du mécontentement L’opinion publique est de plus en plus polarisée, car les politiques publiques économiques et sociales n’arrivent plus à créer de l’espoir et un équilibre entre l’insécurité et les inégalités. Trop d’immigrants, diront certains, manque de main-d’œuvre qualifiée, vieillissement de la population, inflation et augmentation du coût de la vie, inaccessibilité au logement et à la propriété, diront d’autres, tout semble hors de contrôle!
Enfin, l’usure de la classe politique au pouvoir et l’absence de relève compétente nous amène à craindre souvent le pire dans cette mouvance irréversible d’un besoin de changement, notamment aux États-Unis où les deux candidats à la présidence n’inspirent aucune confiance pour la gouvernance de la première puissance économique et militaire mondiale.
En Europe, faut-il craindre la venue au pouvoir en France du Rassemblement national, qualifié par certains analystes de parti d’extrême droite? À contrario, d’autres observateurs de la politique française qualifient le Nouveau Front populaire d’extrême gauche, regroupant tant le parti de La France insoumise, que le Parti socialiste et le Parti communiste.
Ces deux clans politiques arrivent en tête dans les sondages devant celui du président Emmanuel Macron, qualifié «d’extrême centre». Ce jeu des étiquettes politiques extrêmes en France et en Europe nous sensibilise à la puissance du mécontentement populaire qui devient l’arme politique préférée pour canaliser un désir de changement de pouvoir politique amenant la radicalisation et la polarisation des discours en présence.
Le désir de changement Au Canada, le Parti conservateur fédéral pourrait être qualifié par certains d’extrême droite parce qu’il cherche à fédérer le mécontentement anti-État interventionniste face à l’usure du pouvoir du Parti libéral qui gouverne plutôt au centre gauche, grâce à l’appui du NPD.
Pendant ce temps, le Québec résiste encore au chant des sirènes conservatrices, notamment à l’extrême droite religieuse par son désir de protéger sa culture distincte (langue, laïcité, égalité homme-femme) tout en conservant ses politiques identitaires uniques en Amérique du Nord.