La technologie dernier cri pour protéger les baleines noires de l’Atlantique Nord
Radio-Canada
Les chercheurs utiliseront encore une fois cette année les moyens techniques du dernier cri pour suivre les déplacements des baleines noires de l'Atlantique Nord dans les eaux au large du Canada atlantique dans le but de protéger ces animaux en voie de disparition.
Il s'agit de la deuxième année d'un projet quinquennal de 3,6 millions de dollars utilisant des véhicules océaniques autonomes appelés planeurs sous-marins.
Fred Whoriskey, directeur général de l'Ocean Tracking Network de l'Université Dalhousie, à Halifax en Nouvelle-Écosse, affirme que les deux planeurs utilisés l'année dernière ont fourni avec succès des informations à temps pour réduire les collisions entre les baleines et les navires.
L'un patrouillait dans les zones de navigation pour fournir des systèmes d'alerte précoce sur la présence de baleines et pour donner à Transports Canada et [au ministère des Pêches] les informations dont ils avaient besoin pour mettre en oeuvre des mesures de conservation, comme obliger les navires à ralentir afin qu'ils ne tuent pas les baleines en passant dans la zone, a indiqué M. Whoriskey dans une récente entrevue.
Le deuxième planeur a été positionné à l'embouchure du détroit de Cabot pour tenter de détecter les animaux alors qu'ils se déplaçaient pour la première fois dans le golfe.
Le gouvernement fédéral a annoncé en mars que le ministère des Pêches appliquera à nouveau des fermetures de zones de pêche dans le golfe du Saint-Laurent et la baie de Fundy après l'observation de baleines.
Depuis mercredi, Transports Canada applique à nouveau des mesures de circulation des navires, y compris des restrictions de vitesse pour les navires de plus de 13 mètres de long, dans une grande partie du golfe.
On pense qu'il reste moins de 330 baleines noires de l'Atlantique Nord, mais M. Whoriskey affirme qu'aucun décès de baleines n'a été signalé dans le golfe du Saint-Laurent l'année dernière, signe que quelque chose est bien fait.
Il ne fait aucun doute que nous sommes dans un combat, a dit M. Whoriskey. Nous devons tout faire pour favoriser la survie des baleineaux et protéger les femelles qui vont produire ces baleineaux.