La technologie au service des laitues locales
Métro
Les fermes dites verticales, ou en environnement contrôlé, se développent avec l’appui du gouvernement provincial dans un objectif de souveraineté alimentaire. Pour mieux comprendre cette agriculture hautement technologique, Métro a visité Aquaverti Farms, première ferme hydroponique au Québec, située à Saint-Laurent, qui produit de la laitue.
Une laitue fraîche, croquante, made in Montréal 365 jours par année, économe en eau et en terres agricoles: l’idée a de quoi séduire.
Pour en savoir plus, on s’est rendu chez Aquaverti afin de rencontrer le jeune PDG, Georges Aczam. En fondant sa compagnie, M. Aczam a voulu contribuer à l’autonomie alimentaire du Québec d’une manière qu’il souhaite respectueuse de l’environnement. Pourquoi choisir la salade?
«Le Canada en est le plus gros importateur mondial», indique M. Aczam. Celui-ci perçoit aussi ses activités comme un laboratoire pour l’avenir. «Les statistiques environnementales sont apeurantes, ici on essaye d’être prêts pour qu’on soit capables de faire pousser ce dont on a besoin», ajoute-t-il.
La culture des laitues et autres verdures se fait sur plusieurs étages, dans des bassins remplis d’eau additionnée de nutriments, sans terre. La lumière aussi est artificielle. Les plantes bénéficient d’un éclairage à lampes DEL.
Tous les paramètres de production sont contrôlés et optimisés: la température, l’humidité, l’acidité ou encore la ventilation. Georges Aczam vante le traçage informatisé des pousses, dont les données permettent à la ferme de toujours accroître sa productivité.
L’entreprise vise une automatisation entière d’ici 2024 pour la récolte et l’emballage. La technologie et la recherche-développement apparaissent comme les clés de voûte du modèle.