
La symphonie portuaire fait un retour assourdissant à Saint-Jean
Radio-Canada
La symphonie portuaire fait un retour cacophonique à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, après un arrêt forcé par la pandémie.
Accompagnés cette fois-ci par des saxophonistes du groupe Ouroboros, six bénévoles sont montés à bord de trois bateaux et ont joué une pièce de musique en actionnant leurs sirènes.
Pendant cinq minutes, le bruit a retenti autour du port transformé en amphithéâtre naturel, un spectacle qui a fait sauter certains touristes sillonnant les rues du centre-ville.
C’était surtout spécial aujourd’hui avec le brouillard, explique l’organisateur de la symphonie portuaire, Delf Maria Hohmann. Quand il y a du brouillard, c’est comme si on était sur l’eau. Le son voyage plus rapidement et il y a plus de réverbération.
Inventée à Saint-Jean dans les années 1980, la symphonie portuaire n’est pas souvent mélodique. Elle impressionne plutôt par ses décibels et la résonance qu’elle produit. Elle est présentée aux deux ans dans le cadre du Sound Symposium, un festival de musique contemporaine qui se déroule cette semaine à Saint-Jean.
Pour moi, la symphonie portuaire s’inscrit dans la tradition artistique de Saint-Jean. Il y a une tradition forte en musique folklorique et rock, mais aussi en musique expérimentale, estime Greg Bruce, un des membres d’Ouroboros. Il y a beaucoup de soutien du public. Il s’intéresse aux concerts et à l’expérimentation.
La symphonie portuaire a toujours été polarisante. Delf Maria Hohmann indique que le bruit de la symphonie peut être entendu à Mount Pearl et même dans le quartier Goulds. Il dit avoir déjà reçu des appels de résidents déplorant le bruit créé lors de l’événement.
À mon avis, cinq minutes sont probablement suffisantes, affirme Théa Morash, coordinatrice des arts et de la culture de la Ville de Saint-Jean. Je l’adore […] mais c’est aussi très, très fort.
Karen Morey, qui allée un parc Harbourside pour entendre la symphonie en personne, souligne que l'expérience varie selon où se trouve les spectateurs.