La Suède ne prévoit pas venir au secours de Northvolt
Le Journal de Montréal
Le gouvernement suédois ne prévoit pas de venir au secours du fabricant de batteries Northvolt, qui connaît de graves difficultés financières, sur fond de marché du véhicule électrique au ralenti, a dit lundi le premier ministre Ulf Kristersson.
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«Il n’est pas prévu que l’État suédois devienne actionnaire de Northvolt ou quoi que ce soit de ce genre», a déclaré M. Kristersson lors d’une conférence de presse.
Toutefois, a-t-il ajouté, «nous nous engageons à faire de la Suède un endroit propice (...) pour les nouvelles technologies nécessaires à la transition écologique» et «pour ce type d’industrie».
«Pour l’instant, la balle est dans le camp des propriétaires de Northvolt», a-t-il ajouté.
Le principal actionnaire du groupe suédois est Volkswagen, avec 21% du capital, devant Goldman Sachs (19%). Northvolt a obtenu des financements pour 15 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros) depuis sa création en 2016, sous forme de capitaux propres ou de prêts.
L’Europe est à la peine face à la Chine dans la production de batteries électriques, avec 3% de la production mondiale, mais vise une part de marché de 25% d’ici la fin de la décennie.
Northvolt est l’un des grands espoirs européens en matière de batteries pour rattraper ce retard face aux géants asiatiques et américains. Mais le groupe a accumulé les retards de production ces derniers mois.