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La Station de traitement des eaux du Lac-à-la-Pêche opérationnelle dès cet été
Radio-Canada
Une demande de certificat d’autorisation pour l'unité pilote de traitement temporaire des eaux résiduaires a été envoyée au ministère de l’Environnement. La Ville de Shawinigan s’engage ainsi à limiter les rejets dans le ruisseau Perchaude.
Des tests sont réalisés à l'usine par des experts, selon le maire Michel Angers. Il rapporte que l’unité pilote de traitement des eaux résiduaires, dont le rôle est de filtrer les rejets de matières dans l’environnement, amène, jusqu’à présent, des résultats concluants.
La Ville met un point d'honneur au respect de l'échéancier présenté le 30 mars dernier pour la mise en œuvre du plan de remise en marche de la station. Elle s'attend à recevoir d’ici la mi-mai les dernières membranes et les pièces d’équipement complémentaires commandées à cet effet. Certaines de ces nouvelles membranes de filtration attendues pour relancer l’usine ont déjà été livrées.
À la remise en marche de l’usine, la Ville estime que 7 mg/L de solides en suspension seront rejetés dans le ruisseau Perchaude, alors que la limite demandée par le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques est de 10 mg/L.
Une limite moyenne mensuelle de 20 mg par litre avait été accordé préalablement par le Ministère. La concentration naturelle de matières solides en suspension dans le ruisseau Perchaude est évaluée à 30 mg par litre.
Les boues liquides seront évacuées à la Station de traitement des eaux usées de l’Ermitage par l’entreprise trifluvienne EBI Envirotech. Elles seront ensuite traitées et asséchées par le système existant de gestion des boues de la station. Les opérations de levée de boue se feront deux à trois fois par jour durant la première phase. Elles reprendront leurs cours par la suite, c'est-à-dire une fois par semaine.
Le conseil municipal a adopté, mardi soir, un règlement d’emprunt de 2,8 M$ pour la location de l’unité pilote et les frais associés aux traitements des rejets de l’usine. La somme qui sera réellement dépensée s'ajoutera à la dette municipale, ce qui devrait rehausser le compte de taxes des citoyens.
Le maire Angers fait toutefois valoir que la tarification de l’eau potable est inférieure à celles de municipalités comparables. Ce n'est pas une tarification qui est élevée, alors on va faire les ajustements. On n'a fait de cachette à personne, dit le maire Michel Angers qui joue la carte de la transparence.
La Ville de Shawinigan réitère ses recommandations de faire bouillir l'eau aux utilisateurs du réseau d’aqueduc du lac à la Pêche, soit les secteurs Saint-Gérard-des-Laurentides, Shawinigan-Sud, Lac-à-la-Tortue et ainsi qu’une grande partie du secteur Shawinigan.