La SSJB lance une pétition pour abolir la monarchie
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La reine Elizabeth II nous a quitté, mais la monarchie est toujours là. Pour combien de temps?
Deux semaines après le décès de «Sa Majesté» et alors que le monde découvrait hier la pierre tombale de celle qui régnait sur le Royaume-Uni depuis le 6 février 1952, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB) lance une pétition exigeant l’abolition du système monarchique.
Marie-Anne Alepin, la présidente générale de la société, fondée en 1834 dans le cadre du mouvement patriote et se définissant comme «la plus ancienne institution militante, toujours active pour la promotion et la défense du peuple québécois», dénonce un système «lointain» et «archaïque».
Elle voit en cette pétition l’opportunité de démontrer que les Québécois sont majoritairement opposés au «régime royal antidémocratique».
Plusieurs études et sondages ont fait état de l’impopularité de la monarchie au Québec, particulièrement auprès de la population francophone. Un sondage de la firme Léger 360 réalisé au mois d’août dernier avait confirmé cette tendance. Une grande majorité des Québécois interrogés s’étaient dits favorables à l’abolition de la royauté.
Le jour du décès de la souveraine, le directeur de l’Institut d’études canadiennes de McGill Daniel Béland rappelait aussi que «le soutien envers la monarchie n’a jamais été élevé au Québec».
C’est précisément sur ce rejet collectif de la couronne que la SSJB souhaite s’appuyer.