La SRC poursuivie par le constructeur: un autre 28 M$ pour la maison de Radio-Canada?
Le Journal de Montréal
La bisbille entre Radio-Canada et le constructeur de sa nouvelle maison va de nouveau se régler devant un juge. Broccolini poursuit cette fois la société d’État pour 28 M$.
• À lire aussi: La maison de Radio-Canada coûtera 17 millions $ de plus
• À lire aussi: «Radio-Canada doit avoir un peu plus de rigueur»
«Ça fait longtemps qu’on sait que ça va finir comme ça. Ce n’était qu’une question de temps», affirme une source qui connaît bien le dossier, mais qui n’est pas autorisée à en parler publiquement.
Radio-Canada est accusée d’avoir causé d’innombrables retards et perturbations lors de la construction, achevée à la fin de 2019, peut-on lire dans la demande introductive d’instance déposée devant la Cour supérieure le 13 juin dernier.
Le consortium piloté par l’entreprise en construction Broccolini indique que «de manière générale, tout au long du projet, SRC a manqué à son obligation de collaboration».
Radio-Canada est locataire du nouvel immeuble situé à l’intersection de l’avenue Papineau et du boulevard René-Lévesque, à Montréal. Elle va verser un loyer d’environ 22 M$ par an (incluant les taxes et le chauffage) au consortium pendant 30 ans.
Les problèmes avec Broccolini ont commencé dès que l’édifice a été livré à la société d’État, en janvier 2020. La SRC refusait de payer le loyer, car elle estimait que le bâtiment n’était pas encore prêt.
La question s’était réglée en cour. Plus de trois ans plus tard, revoilà les deux mêmes parties devant le juge.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.