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La spirale du trafic humain au procès d’un homme accusé d’exploitation sexuelle à Toronto
Radio-Canada
La Couronne a décrit l'horreur du trafic humain à des fins d'exploitation sexuelle à l'ouverture du procès de Kalib Rahi mardi à Toronto. Kalib Rahi est inculpé de 18 chefs d'accusation d'agression sexuelle, de menaces, de trafic de personnes et d'extorsion contre deux femmes. Les faits reprochés se seraient produits de 2016 à 2018 en Ontario et au Québec.
Kalib Rahi est apparu en fauteuil roulant au premier jour de son procès. Sa défense explique qu'il a fait une chute en prison, où il est détenu depuis son arrestation.
Il s'agit de son premier procès, puisque l'homme de 31 ans originaire de Milton devra en subir un autre en janvier, la Couronne ayant décidé à la dernière minute de séparer la cause des deux plaignantes.
Dans ce procès, Kalib Rahi fait face à neuf accusations de trafic humain à des fins d'exploitation sexuelle au sujet de la première plaignante qu'on ne peut identifier en vertu d'une ordonnance de non-publication qui couvre également son allure physique, son lieu de résidence et l'identité de ses amis.
À entendre le réquisitoire de la Couronne, la femme n'avait que 19 ans lorsqu'elle s'est fait promettre un emploi pour livrer des chiots dans l'Est de l'Ontario par l'intermédiaire d'une connaissance.
Le travail consistait à faire l'aller-retour avec des chiens dans le triangle Ottawa-Brockville-Toronto.
L'emploi nécessitait que la femme et l'accusé couchent parfois dans un motel après la livraison des animaux chez des clients.
La procureure, Susan Orlando, explique que la plaignante vivait à ce moment-là des moments difficiles : elle était divorcée, avait des enfants, elle n'avait pas fini le collège et elle était sans le sou, mais elle avait une passion pour la mode et les chiens.
Mes parents ne voulaient pas d'un chien lorsque j'étais enfant, se souvient-elle à la barre des témoins en disant qu'elle en a adopté un une fois devenue indépendante, à 18 ans, en 2014.