La science-fiction s’invite au théâtre avec la pièce Seeker
Radio-Canada
Avec sa nouvelle pièce Seeker, présentée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui depuis mardi, la dramaturge Marie-Claude Verdier allie ses deux passions : le théâtre et la science-fiction, un rare mélange qui lui permet d’aborder des questions philosophiques dans un esprit ludique.
La pièce se déroule en 2250, au Colorado, et met en scène David Boutin dans le rôle de Lomond, un Seeker, c’est-à-dire un être humain qui, à la suite d’une mutation génétique, a la capacité de voir, de ressentir et de partager les souvenirs des autres. Convoqué par l’armée pour une mission mystérieuse aux enjeux planétaires, il devra affronter son ex-femme, interprétée par Madeleine Péloquin.
Pour Marie-Claude Verdier, qui avait déjà trempé dans la science-fiction avec l’écriture de Menlo Park – une adaptation audiothéâtrale du roman L'Ève future, d’Auguste de Villiers de L’Isle-Adam –, le genre permet d’explorer des dilemmes éthiques ou moraux à partir de situations théoriques.
C’est un peu comme l’inverse du conte, où l’on dit "il était une fois", a-t-elle expliqué à Eugénie Lépine-Blondeau, chroniqueuse culturelle à Tout un matin. Nous, on dit plutôt "il sera une fois". Ça nous permet de nous poser des questions très techniques, mais aussi très philosophiques qu’on n’aurait peut-être pas la chance d’explorer dans un drame ou une histoire qui se passerait à notre époque.
Elle donne l’exemple des implants mémoriels dont sont dotés les Seekers dans sa pièce. Si on avait accès à une telle technologie aujourd’hui, de quelle façon serait-elle utilisée? Les avantages seraient-ils plus grands que les désavantages?
Pour écrire Seeker, Mme Verdier s’est inspirée de la littérature de science-fiction et de recherches scientifiques sur la mémoire.
C’est venu de plusieurs sources. J’aime bien la science-fiction, donc je me suis inspirée d’auteurs comme Philippe K. Dick, par exemple, avec son roman Ubik; de films comme Alien ou Strange Days; de littérature comme Arthur C. Clarke ou Dan Simmons avec son roman Hypérion, mais aussi de la science, a-t-elle expliqué.