La SAQ se dirige vers une «amazonification», selon le syndicat des employés
TVA Nouvelles
Le Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ-CSN) déplore que pour de plus en plus de produits, les clients n’ont pas d’autres choix que de se tourner vers le web pour se les procurer, à l’image d’Amazon.
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«On refuse que les succursales deviennent seulement des distributeurs de produits de masse et que les consommateurs soient forcés de faire venir leurs alcools préférés de Montréal en utilisant le service en ligne», a mentionné par voie de communiqué Lisa Courtemanche, présidente du SEMB-SAQ-CSN.
Bien que la société d'État est bien loin d’avoir «l’attitude antisyndicale d’un Amazon», le syndicat affirme que la priorité de la société d'État serait de centraliser les ventes de milliers de produits en ligne et de les livrer à partir d'un seul entrepôt.
«On note en effet l'existence de plans, estimés en ce moment à 48,5 millions $, pour la construction du Centre automatisé de Montréal (CAM) qui sera doté d'une machine ultra sophistiquée visant à préparer les commandes dont on ne connaît pas encore le coût», peut-on lire dans la publication de la SEMB-SAQ-CSN, qui ajoute qu’il y a un risque que les magasins deviennent de simples comptoirs pour faciliter les commandes en ligne.
La SEMB-SAQ-CSN souligne également qu’il y a un risque que les conseillers ne connaissent plus tous leurs produits.
«On risque d'investir entre 50 millions $ et 100 millions $ pour un système qui ne fera peut-être pas progresser les ventes en ligne et les ventes totales de beaucoup. Est-ce vraiment la meilleure façon d'investir l'argent des Québécois ?», a questionné Lisa Courtemanche.
Elle rappelle aussi que 96 % des ventes se font en magasin et que ces ventes en personne sont en croissance.