
La santé publique régionale demande à Trois-Rivières de garder ses piscines ouvertes
Radio-Canada
La possibilité que Trois-Rivières ferme cinq de ses piscines fait bondir la santé publique, au point où la directrice régionale, la Dre Marie-Josée Godi a décidé, dans un rare geste, d’envoyer une lettre aux élus de la Ville pour leur demander de ne pas couper ce service.
Dans une lettre adressée au maire et aux conseillers municipaux, dont Radio-Canada a obtenu une copie (voir ci-bas), on peut lire que la fermeture de la moitié des infrastructures aquatiques municipales aura des conséquences sur la santé et la qualité de vie de la population de Trois-Rivières, particulièrement chez les plus défavorisées.
Un comité de quatre élus a récemment recommandé au conseil municipal de fermer cinq piscines publiques, au lieu de les rénover. Il s’agit des piscines ou bassins des parcs Jean-Perron, Anjou, des Chenaux, des Ormeaux et Jean-Béliveau.
« Consciente du contexte budgétaire difficile, la DSPRP MCQ estime que la santé, le bien-être et la qualité de vie de la population trifluvienne devraient être prioritaires et être pris en compte dans la décision des autorités. »
La Direction de la santé publique et responsabilité populationnelle de la Mauricie et du Centre-du-Québec (DSPRP MCQ) affirme avoir été consultée le printemps dernier par la Ville au sujet de cet enjeu, mais sent le besoin de réitérer l’importance des piscines.
L’accès à des piscines publiques représente un facteur de prévention de la santé et est contributeur d’un milieu de vie de qualité, écrit la Dre Godi.
La directrice régionale de la santé publique demande non seulement à la Ville de garder toutes ses piscines ouvertes, mais aussi de s’assurer de leur attractivité, accessibilité physique et financière et de la sécurité de ses installations.
En mars 2022, le comité appelé Animer et soutenir la communauté avait estimé que seuls 15 % des Trifluviens utilisaient l’une des dix piscines publiques du territoire. La direction de la santé publique se demande toutefois si le comité s’est assuré de consulter les populations plus défavorisées avant de faire sa recommandation.
Les personnes défavorisées risquent d’être les plus touchées par la fermeture de la moitié des infrastructures aquatiques municipales, estime la direction de la santé publique régionale.