La santé publique doit-elle renoncer à convaincre les non-vaccinés?
Radio-Canada
Au printemps et à l'été 2020, la ville de Leamington a été le centre de plusieurs tragédies. De nombreuses éclosions y ont eu lieu et des travailleurs agricoles saisonniers y ont succombé à la COVID-19.
Depuis, une série de mesures ont été prises pour remédier au problème parmi lesquelles des campagnes de vaccination, dont certaines spécifiquement tournées vers les travailleurs agricoles saisonniers.
Quelques mois plus tard, le code postal commençant par N8H, à Leamington, fait pourtant partie, d’après les données du bureau de santé publique local, des codes postaux dont les taux de vaccination sont les moins élevés de la région de Windsor-Essex (66 %).
Une situation que Nicole Dupuis, la directrice générale du bureau de santé de Windsor-Essex, ne parvient pas à expliquer, compte tenu des efforts qui ont été investis pour permettre au plus grand nombre de personnes de se faire vacciner.
Dans l’ensemble de la région de Windsor-Essex, ce sont environ 50 000 personnes qui ne se sont toujours pas fait vacciner. Une situation qui désespère le médecin hygiéniste de la région, le Dr Shanker Nesathurai.
Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour permettre aux gens d’avoir accès au vaccin. Nous pouvons accommoder les gens, nous pouvons essayer de les sensibiliser, ce que nous avons fait. Nous pouvons dialoguer. Nous pouvons travailler avec des leaders dans certaines communautés en particulier, explique-t-il.
« Mais en fin de compte, les personnes qui sont admissibles doivent elles-mêmes choisir d’agir, d'aller se faire vacciner. »
Le Dr Nesathurai pense que tout ou presque a été fait par les autorités de la santé publique pour essayer de convaincre les sceptiques.
J’ai réfléchi à la question et j’en ai parlé avec mes collègues. Au point où nous en sommes, tout le monde dans notre région sanitaire, je crois, connaît les bienfaits de la vaccination, ainsi que les recommandations de la santé publique et des médecins, indique-t-il.