La santé au coeur du débat des chefs de l’Île-du-Prince-Édouard
Radio-Canada
Trente minutes, soit un tiers du débat des chefs à l'Île-du-Prince-Édouard, ont été consacrées aux questions relatives à la santé. Le premier ministre sortant, Dennis King, a défendu son bilan tout en assurant qu'il restait encore du travail à faire pour améliorer le système de santé insulaire.
Notre système de santé doit évoluer, il a été bâti dans les années 50, aujourd'hui, il est brisé, assure-t-il. Il n'y a pas de solutions simples ici, nous devons retrousser nos manches et trouver des solutions insulaires pour desservir notre population insulaire.
De son côté, le chef du Parti vert Peter Bevan-Baker, a vivement critiqué les progressistes-conservateurs, responsables, dit-il, avec l'aide des précédents gouvernements libéraux, de l'état actuel du système de santé de l'Île-du-Prince-Édouard.
« Dennis King a dit dans une entrevue avec CBC la semaine dernière que notre système de santé se porte mieux. Qu'il me montre les données qui démontrent que cela est vrai. C'est faux, rien ne s'est amélioré. »
Un constat similaire mis en lumière par la cheffe du Parti libéral, Sharon Cameron. Notre situation est pire qu'il y a quatre ans. Et contrairement à ce qu'a dit le premier ministre à propos de notre système de santé qui serait au mieux, il est dans un état terrible, clame-t-elle.
Pendant ce temps, Michelle Neill, la cheffe du NPD assure que le système est fissuré à cause du surplus de travail administratif. C'est quelque chose que nous devons changer. Nous ne devrions pas payer à un médecin son salaire pour faire de la paperasse qui peut être faite par un assistant administratif, a-t-elle déclaré.
Depuis l'an dernier, l'Île-du-Prince-Édouard connaît une série de départs de médecins. Deux médecins spécialistes en médecine interne viennent de démissionner. Trois médecins ont quitté la province en juin et juillet 2022 et trois autres ont aussi annoncé leur départ ce printemps.
Il y a actuellement 28 500 personnes sur la liste d’attente pour obtenir des services d’un médecin de famille ou d’une infirmière praticienne dans la province.
L'ensemble des critiques n'ont pas empêché le chef du Parti progressiste-conservateur de tirer son épingle du jeu. Dennis King est resté calme et a laissé ses adversaires verts et libéraux s'attaquer entre eux. Notamment lors d'un désaccord autour sur l'enrochement du territoire.