La SANB appuie officiellement le mouvement de changement de nom de l’U de M
Radio-Canada
Pour la première fois depuis le lancement du débat, la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) a ouvertement appuyé la démarche du Comité citoyen pour le changement de nom de l’Université de Moncton.
L’organisme de promotion et de défense des droits des Acadiens a franchi ce jalon samedi, dans le cadre de sa 50e assemblée générale annuelle présentée à Caraquet.
Le président de la SANB, Alexandre Cédric Doucet, a promis de faire le suivi en conséquence auprès des deux chargés du rapport sur cette question, soit la politologue Stéphanie Chouinard et l’historien Maurice Basque.
« La grande majorité de nos membres ont été très clairs et voulaient qu’on intervienne. On va faire le suivi auprès des deux personnes concernées et nous allons plaider nos doléances auprès de ces personnes. »
Au cours de cette assemblée générale annuelle, les membres se sont également exprimés en faveur de l’organisation rapide d’une grande rencontre sur les droits linguistiques et sur la question de ramener les membres élus au sein des réseaux de santé dans la province.
Ce rassemblement a également été l’occasion de se remémorer 50 ans d’évolution au sein de cet organisme fondé en 1973, dans une période de grandes mouvances dans la communauté acadienne.
La SANB a traversé les bons coups et les turbulences en cinq décennies et le tout a été rassemblé dans un livre écrit par le sociologue et professeur Mathieu Wade.
Rêves, contraintes et pressions : la SANB a été un processus intéressant et laborieux, aux dires même de l’auteur. Cependant, l’organisme lui a donné carte blanche pour tracer ce portrait d’histoire.
La SANB est née dans une décennie tumultueuse avec le néonationalisme, l’existence du Parti acadien et l’idée d’une province acadienne qui faisait son chemin. Elle a vécu des crises très médiatisées, comme celle de 2015, mais aussi de grandes victoires avec la Loi sur les langues officielles ou encore la dualité linguistique en santé, entre autres , a expliqué l’auteur.