La sécurité des élus demeure un enjeu à Ottawa
Radio-Canada
À une semaine du retour des députés à Ottawa, la question de la sécurité est toujours une priorité pour certains élus, alors qu'on assiste à une hausse des manifestations de violence politique.
En octobre 2020, le Bureau de régie interne de la Chambre des communes a approuvé le financement de plusieurs initiatives afin de protéger les députés, par exemple en évaluant la sécurité de leur résidence personnelle ou en fournissant des boutons d'alerte.
Alors que certains députés disent que les mesures ont aidé, tous ne se sentent pas aussi rassurés.
Ces initiatives sont intervenues après que les services de sécurité du Parlement eurent intensifié leur présence sur la Colline à la suite d'informations faisant état de harcèlement contre des politiciens.
Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh avait ainsi été pourchassé sur une rue d'Ottawa par un homme qui voulait procéder à une « arrestation citoyenne ». Le même homme a aussi poursuivi avec insistance le correspondant parlementaire de Radio-Canada Daniel Thibeault, qu'il avait confondu avec le député bloquiste Mario Beaulieu. Les deux incidents avaient été filmés par des complices.
Jenny Kwan, députée néo-démocrate de Vancouver-Est, a déclaré qu'elle avait opté pour une évaluation de la sécurité de sa maison par un expert et qu'elle se sentait plus en sécurité en sachant que les mesures sont à la hauteur non seulement pour elle-même, mais aussi pour sa famille.
Pour moi, c'est particulièrement important, parce que lors d'occasions précédentes, des gens sont venus chez moi et ont menacé ma famille, y compris mes enfants, a révélé Mme Kwan.
Michelle Rempel Garner, députée conservatrice de Calgary Nose Hill, soutient qu'elle n'est même pas à l'aise de préciser les mesures de sécurité spécifiques qu'elle a prises.
Mme Rempel Garner a été la cible de harcèlement lors de la dernière campagne électorale fédérale, ayant notamment été menacée de mort et prise à partie alors qu'elle était assise dans un restaurant.