La Russie lance un satellite iranien sur fond d’accusations sur l’Ukraine
Radio-Canada
La Russie a lancé mardi depuis le Kazakhstan un satellite iranien d'observation sur fond d'inquiétudes, certains responsables occidentaux craignant que Moscou ne l'utilise pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.
Le satellite de télédétection Khayyam a été lancé par une fusée Soyouz depuis le cosmodrome russe de Baïkonour à 10 h 52, heure locale, montre des images retransmises en direct par l'Agence spatiale russe Roscosmos.
Ce satellite, nommé en l'honneur du poète et savant persan Omar Khayyam (1048-1131), a notamment pour but de surveiller les frontières du pays, d'améliorer la productivité agricole, de contrôler les ressources hydriques et les catastrophes naturelles, selon l'Agence spatiale iranienne.
Pour les États-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales, tandis que Téhéran maintient que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Cette fois, les autorités iraniennes ont cependant dû se défendre d'accusations, après que le quotidien américain The Washington Post a rapporté que la Russie envisage d'utiliser le satellite pendant plusieurs mois dans le cadre de son offensive en Ukraine avant d'en céder le contrôle ensuite à l'Iran.
Tous les ordres liés au contrôle et à l'opération de ce satellite seront délivré dès le premier jour et immédiatement après le lancement par des experts iraniens basés au ministère des Communications iranien, a affirmé dimanche l'Agence spatiale iranienne dans un communiqué.
Aucun pays tiers ne peut accéder aux données envoyées par le satellite avec un algorithme de cryptage, a-t-elle assuré, en dénonçant des affirmations fausses du journal américain.
En octobre 2005, la Russie avait déjà lancé le premier satellite iranien, Sina-1, depuis le cosmodrome de Plessetsk, situé en territoire russe.
Le lancement du Khayyam va avoir lieu trois semaines après une visite du président russe Vladimir Poutine en Iran où il a rencontré le 19 juillet son homologue Ebrahim Raïssi et le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.