
La Russie envahit l’Ukraine : l’effet domino dans le sport
Radio-Canada
Dans les premières heures de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les instances sportives internationales pourraient s'inviter dans la valse politique internationale. C'est le cas notamment de l'Union des associations européennes de football (UEFA).
Au moment d'écrire ces lignes, la finale de la Ligue des champions doit toujours se tenir à Saint-Pétersbourg le 28 mai.
Les dirigeants de l'UEFA se rencontreront vendredi pour discuter du sort de ce match, suivi annuellement par 400 millions de spectateurs.
Plusieurs croient que ce n'est qu'une question de temps avant que l'UEFA annonce une délocalisation.
C'est le cas notamment de Lukas Aubin, docteur en études slaves et spécialiste de la géopolitique du sport et de la Russie.
L’UEFA, comme la FIFA et le CIO, promeut un sport apolitique. Évidemment, dans un contexte de guerre comme cela, ça paraît compliqué de le rester, surtout quand le conflit est en train de se tenir, explique le chercheur.
Jean Lévesque, professeur à l’UQAM et spécialiste de la géopolitique du sport et de la Russie, est du même avis.
J’aurais du mal à les voir organiser une finale aussi prestigieuse que ça dans un pays en guerre.
En 2014, dans le sillage de la crise en Crimée, l’UEFA était intervenue pour éviter des matchs entre les clubs russes et ukrainiens. C'est donc très probable de voir une intervention du genre pour la Ligue des champions.