
La remarquable métamorphose des Leafs et d’Auston Matthews
Radio-Canada
Les Maple Leafs de Toronto ont remporté samedi leur première série éliminatoire depuis 2004 en défaisant le Lightning de Tampa Bay en six matchs. S’agit-il d’un simple coup de chance ou plutôt d’un signe démontrant que la formation torontoise arrive enfin à maturité?
Pour gagner en séries éliminatoires dans la LNH, il faut être capable de remporter des matchs à bas pointage, en temps réglementaire ou en prolongation. On n’y échappe pas.
Et pour remporter ces matchs, il faut se sacrifier et exceller dans toutes les phases du jeu. En fait, il faut que les meilleurs joueurs de l’équipe acceptent de se sacrifier et de ne négliger aucun détail parce que ce sont eux qui passent le plus de temps sur la patinoire.
Il y a quelques années, je racontais dans une chronique une conversation marquante que Scotty Bowman avait eue avec son capitaine Steve Yzerman lorsqu’il avait pris les commandes des Red Wings de Détroit en 1993.
Bowman avait expliqué à Yzerman que pour remporter la Coupe Stanley, les Red Wings allaient obligatoirement devoir s’améliorer en défense. L’entraîneur avait fait valoir à Yzerman qu’il pouvait incarner ce changement, mais que ses statistiques personnelles allaient probablement en souffrir.
Selon Bowman, Yzerman avait immédiatement répondu qu’il voulait remporter la Coupe et que ses statistiques personnelles importaient peu.
Le capitaine des Red Wings venait de connaître une campagne de 137 points et de connaître six saisons consécutives de 100 points et plus quand cette conversation avait eu lieu. Il n’a plus jamais atteint le plateau des 100 points par la suite, mais il est devenu beaucoup plus difficile à affronter.
Au bout du compte, la nouvelle trajectoire qu’il a contribué à instaurer chez les Red Wings a permis à Yzerman de remporter trois Coupes Stanley. Et il figure aujourd’hui comme l’un des leaders les plus inspirants de l’histoire du hockey.
***