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La rétention dans le communautaire, un enjeu « systémique » à l’Î.-P.-É.
Radio-Canada
Le Conseil acadien et francophone de l’est, situé à Rollo Bay, se retrouve sans direction, un an après l’entrée en fonction de Vincent Anama. À Summerside, il a fallu l’été au centre Belle-Alliance pour trouver une remplaçante à Maïté Mezierre, partie elle aussi. Partout, le secteur communautaire fait face au défi de la rétention des ressources humaines, un enjeu qui touche toute la province, selon la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (SAF'Île).
Pour Isabelle Dasylva-Gill, la directrice de la SAF'ÎleSociété acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard, le cas de Rollo Bay, où le directeur est resté un an en place, n’est pas un cas isolé, mais un problème systémique.
La responsable évoque notamment Summerside et Charlottetown, où le roulement est plus important qu’ailleurs. À l’heure actuelle, seuls les centres communautaires de Rustico, Évangéline et Tignish peuvent se vanter d’une certaine stabilité dans leurs directions.
Isabelle Dasylva-Gill montre du doigt l’absence de ressources, qu’elles soient humaines ou financières, pour aider les directions, surtout lorsqu’il s’agit de nouveaux arrivants connaissant mal ou peu la réalité communautaire, à remplir leur mandat et à répondre aux attentes de la communauté.
Un élément qui est commun, que les gens soient d’ici ou d’ailleurs, c’est qu’ils finissent par être brûlés dans le communautaire. C’est vraiment le cri du cœur qu’on essaie de lancer par rapport aux ressources!
La SAF'ÎleSociété acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard vante la mise en place de services partagés entre organismes, afin de mettre en commun des moyens pour remplir certaines tâches. Le Service finances est déjà sur les rails depuis des années, le Service RH devrait suivre sous peu.
On reconnaît qu’il y a des avantages à avancer ensemble, lance la directrice. Mutualisation, optimisation, regroupement, toutes les options semblent sur la table pour éviter de reproduire ces situations où la charge de travail des employés, qui se compte souvent sur les doigts d’une seule main, augmente soudainement lorsque l’un ou l’un d’entre eux s’en va.