La réforme de la gouvernance locale fait grincer des dents à Caraquet
Radio-Canada
L’harmonie semble régner dans l’entité 14 du Grand Caraquet, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Des voix dénoncent la sous-représentation que la Ville détiendra à la table du conseil de la nouvelle municipalité, à la suite de la réforme de la gouvernance locale menée par le ministre Daniel Allain.
Au cœur de la Péninsule acadienne, la nouvelle entité sera divisée en cinq quartiers. Le conseil municipal sera formé d'un maire et de neuf conseilleurs : quatre pour le secteur de Caraquet, deux pour le secteur de Bas-Caraquet et de Pokesudie, un pour le territoire de Saint-Simon, un pour Évangéline et Village-Blanchard et un dernier pour représenter Pokemouche et Landry Office.
Des citoyens auraient voulu que la Ville de Caraquet obtienne un cinquième conseiller afin d’égaliser le poids géopolitique selon sa population, qui représente la moitié du nouveau regroupement.
Le conseiller Jean-Guy Blanchard a averti le maire du risque que va représenter cette sous-représentation de la Ville dans le regroupement.
Il évoque la possibilité d’un vote refusant l’attribution de certains budgets, dont celui de près de 500 000 $ pour la culture, une contribution importante de la municipalité actuelle. Sa crainte est de voir le nouveau conseil couper dans ce type de dépenses, sans que les quatre conseillers représentant la Ville n’aient le pouvoir de le contrecarrer.
Un vote de quatre contre cinq, je suis contre ça, a clamé le conseiller municipal à la dernière réunion publique de la Ville de Caraquet. Le jour où l’on va perdre un vote budgétaire, je ferai remarquer l’erreur qui a été faite. Sauf qu’on devra vivre avec.
L’ancien conseiller Yves Roy se dit prêt à monter un mouvement citoyen pour faire changer cette répartition. Il a écrit une lettre au comité de transition demandant une rencontre publique afin d’expliquer leurs positions.
Ce n’est pas juste pour Caraquet. On est en train de donner le pouvoir aux Districts de services locauxDSL. On verrait bien une répartition 5-4 pour Caraquet ou encore 4-4. À 4-5, si le maire vient de Caraquet, ça peut aller, mais s’il vient d’ailleurs, ça tombe à 4-6, estime Yves Roy, qui ne veut pas dévoiler les prochaines stratégies de son groupe.
La discussion n’a pas été très longue pour choisir le nom de l'entité 14. Ce sera Caraquet.