La réduction de quotas de hareng de l’Atlantique inquiète l’industrie
Radio-Canada
Un propriétaire d’une usine de transformation de poisson près de Cap-Pelé, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, s’inquiète après l’annonce de Pêches et Océans Canada de réduire les quotas de hareng de l’Atlantique. À l'inverse, un groupe de protection de la nature croit qu'il faut aller plus loin.
Mardi, le ministère a indiqué qu’il diminuait du tiers les quotas de pêche dans la baie de Fundy et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse étant donné les stocks très bas de poissons.
Bien que la pêche au hareng dans les régions touchées n’ait pas débuté, Mario Cormier s’en préoccupe.
Lorsque les quotas diminuent, c’est toujours inquiétant, parce que [...] ça met tout le monde seulement sur une région donnée, pense celui qui est propriétaire de l'usine de transformation de poissons M&M Cormier.
À son avis, diminuer les quotas à certains endroits a pour effet de concentrer les efforts de pêche ailleurs, ce qui crée des dommages à long terme.
Même s’il comprend l’importance de protéger cette ressource, Mario Cormier se demande pourquoi le ministère n’envisage pas de s’attaquer à d’autres facteurs qui ont également des répercussions sur le niveau des stocks, comme les phoques qui s’en nourrissent.
D’après lui, l’augmentation de la biomasse du phoque dans les dernières années à une incidence sur les stocks de hareng.
Néanmoins, la réduction des quotas de pêche n’est pas une réalité nouvelle. Il a l'habitude d'aller pêcher du poisson dans la Baie-des-Chaleurs, mais aussi au large des autres provinces de l'Atlantique, afin de respecter les limites imposées.
On essaye de prendre un petit peu à chaque région avec le petit peu qui reste pour qu'on puisse faire notre année, évoque-t-il.