La Québécoise Julie Doucet finaliste du Grand Prix du festival de la BD d’Angoulême
Radio-Canada
La bédéiste montréalaise Julie Doucet fait partie du trio d’autrices qui concourt pour le Grand Prix du festival de la BD d’Angoulême, la plus prestigieuse distinction décernée par le milieu francophone de l’édition de bande dessinée.
Ce prix est remis par des autrices et auteurs de bande dessinée, qui doivent être publiés par un éditeur francophone pour pouvoir voter, et récompense un ou une artiste pour l’ensemble de son œuvre.
Figure marquante de la bande dessinée alternative des années 1990 aux États-Unis, Julie Doucet s’est d’abord fait connaître pour ses fanzines en anglais, dont la série Dirty Plotte, publiée par l’éditeur montréalais Drawn & Quarterly.
Le milieu de la BD québécoise faisant vivre bien peu de monde, elle s’était exilée aux États-Unis, à New York puis à Seattle, pour tenter de vivre de son art. Elle raconte dans son œuvre, souvent autobiographique, son parcours difficile en tant que femme bédéiste dans un milieu très masculin. Les dessins et les textes sont crus et subversifs, et célébrés pour leur message féministe.
Elle a largement cessé de publier de la bande dessinée en 1999, mais plusieurs ouvrages ont rendu hommage à sa contribution, comme l’anthologie d’illustrations Maxiplotte, parue en France et au Québec en 2021 et 2022, respectivement, ou Dirty Plotte: The Complete Julie Doucet, qui regroupe toute la série Dirty Plotte, publié en anglais en 2018.
Les Françaises Catherine Meurisse et Pénélope Bagieu sont les deux autres autrices finalistes pour le Grand Prix du festival de la BD d’Angoulême.
L’an dernier, c’est l’auteur américain Chris Ware, connu pour la série de BD Jimmy Corrigan, qui a remporté le prix.