La principale Église protestante des États-Unis condamne et vote contre la fécondation in vitro
TVA Nouvelles
La principale Église protestante des États-Unis, la Southern Baptist Convention, a voté mercredi pour condamner la fécondation in vitro (FIV), selon les médias américains, un sujet sensible et très politique à l’approche de la présidentielle de novembre.
Lors de leur convention annuelle, des milliers de délégués ont approuvé une résolution affirmant que la FIV «participe le plus souvent à la destruction de la vie humaine embryonnaire et fait de plus en plus appel à des méthodes déshumanisantes pour déterminer l’aptitude à la vie».
Le texte argue que cette méthode génère «systématiquement plus d’embryons qu’il n’est possible d’en implanter en toute sécurité», ce qui aboutit au final à la «destruction» d’embryons humains.
Il appelle par conséquent les membres de l’Église à «réaffirmer la valeur inconditionnelle et le droit à la vie de chaque être humain, y compris à un stade embryonnaire, et à n’utiliser que des techniques de reproduction conformes à cette affirmation, notamment en ce qui concerne le nombre d’embryons générés dans le cadre de la FIV».
Il exhorte ainsi à favoriser l’adoption, y compris d’embryons — à savoir à utiliser des embryons congelés déjà existants au lieu d’en créer de nouveaux.
Avec un réseau de dizaines de milliers d’églises, la Southern Baptist Convention compte environ 13 millions de membres, surtout dans le sud du pays. Selon le centre de recherche Pew, il y avait environ 141 millions de protestants aux États-Unis en 2019.
Depuis que la Cour suprême des États-Unis a mis fin en 2022 à la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement, des défenseurs du droit à l’IVG s’inquiétaient que la procréation médicalement assistée (PMA) et notamment les FIV ne soient affectées.
En février, la Cour suprême du très conservateur État de l’Alabama a dit considérer les embryons par congélation comme des «enfants», une décision qualifiée de «scandaleuse» par le président démocrate Joe Biden.
Dans la foulée, plusieurs cliniques spécialisées dans la PMA dans l’Alabama avaient annoncé suspendre leurs activités, de crainte de violer la décision de la cour.