La PrEP encore « sous-utilisée » au Canada, selon des experts
Radio-Canada
Dix ans après son apparition sur le marché, le médicament préventif contre le VIH surnommé « PrEP » s’est rapidement popularisé dans certaines tranches de la population. Des experts estiment cependant qu’il reste bien des progrès à faire pour l’utiliser à son plein potentiel.
C’est une pilule par jour qui permet d’éviter de contracter le VIH : la description que le directeur de FrancoQueer, Arnaud Baudry, fait de la prophylaxie préexposition, ou PrEP, semble presque trop belle pour être vraie, mais elle est à peu près exacte.
Chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ce traitement préventif est efficace à 99 %.
Ça me permet d’avoir une vie sexuelle plus épanouie, avec moins d’anxiété, explique Arnaud Baudry, qui la prend depuis plusieurs années.
Le Torontois Jerome Johnson a demandé une ordonnance pour la première fois l’an dernier.
Prendre la PrEP m’a rendu plus calme. Ça m’a aidé à avoir du sexe sans avoir peur, dit-il.
L’agence américaine de réglementation, FDA, a approuvé la PrEP en 2012. Il a fallu quatre ans à Santé Canada pour le faire aussi.
Tout le monde le voulait, mais ça coûtait cher, se souvient le pharmacien torontois Kishan Rana.
C’était quelques milliers de dollars par mois au départ. L’arrivée de versions génériques sur le marché a cependant rapidement fait chuter les coûts, et aujourd’hui, deux tiers des Canadiens qui en prennent se font rembourser partiellement ou totalement par leur assurance privée.