La Première Nation de Pimicikamak va fouiller un site d’un ancien pensionnat
Radio-Canada
La Première Nation crie de Pimicikamak dans le nord du Manitoba se prépare à faire des recherches sur le site de ce qui était le principal pensionnat pour Autochtones dans la région.
Le pensionnat de Saint-Joseph, dirigé par l’Église catholique, a été fermé en 1989.
Le chef David Monias affirme que la communauté a collaboré avec un chercheur pour établir les noms entiers ou partiels de 85 enfants qui sont morts en ayant fréquenté l’institution.
On dirait que plus des sépultures sont découvertes, plus les gens acceptent ce qui est arrivé dans les pensionnats. Les gens oublient que c'était des enfants et qu'il est important de savoir ce qui est arrivé à ces enfants, a déclaré le chef Monias, lors d'une conférence de presse mardi après-midi.
La Première Nation utilisera un géoradar pénétrant le sol, ainsi que des données gouvernementales, médicales et de l’Église. M. Monias indique que les recherches pourraient prendre entre six mois et un an.
Le but est de créer une base de données avec le nom d’enfants qui ont fréquenté le pensionnat pour Autochtones.
On veut savoir combien d'enfants sont venus à l'école ici. Combien ont pu retourner à la maison et combien ont disparu? S'ils sont disparus, où leur corps a été enterré? On veut être capable de retracer toute l'histoire, a réitéré le chef de Pimicikamak, David Monias.
Il explique qu'à l’heure actuelle, une dizaine de victimes sont documentées comme étant un garçon ou une fille.
Il ajoute que deux autres pensionnats étaient en activité dans la communauté, aussi connue sous le nom de Cross Lake, située à 700 kilomètres de Winnipeg. Ils ont été détruits par des incendies.