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La présumée victime d’André Boisclair ne témoignera pas
TVA Nouvelles
L’ex-politicien André Boisclair a renoncé à son enquête préliminaire ce jeudi, évitant du même coup que le plaignant raconte les détails d’une violente agression sexuelle armée qui serait éventuellement rendue publique.
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« Ça représente la volonté de mon client », a expliqué Me Michel Massicotte de la défense, ce matin au palais de justice de Montréal.
Boisclair, 55 ans, brillait par son absence, étant plutôt représenté par avocat. Et comme il avait déjà prévenu la Couronne qu’il acceptait d’être cité à procès pour agression sexuelle armée et avec la participation d’un tiers, la victime ne s’est pas non plus présentée au tribunal.
« Ça faisait l’affaire du plaignant, a expliqué le procureur Me Luc Pagé. C’est toujours une bonne nouvelle pour une victime de minimiser ses passages à la cour. »
Selon l’acte d’accusation, les crimes allégués de Boisclair seraient survenus à Montréal en janvier 2014, soit quelques mois seulement après la fin de son mandat comme délégué général du Québec à New York.
Mais si le fait que Boisclair accepte d’être cité à procès est une bonne chose pour la victime, elle l’est aussi pour Boisclair. Car si le plaignant avait témoigné, toute sa version aurait pu être éventuellement rendue publique. Le contenu du témoignage aurait été frappé d’un interdit de publication, mais celui-ci aurait été levé à la fin des procédures.
Compte tenu de la gravité des accusations, passibles de 14 ans de prison, cela aurait pu causer un grand tort à l’image de l’ex-politicien qui a longtemps été une figure publique au Québec.
Il reste maintenant à savoir ce que Boisclair compte faire pour la suite des choses. Le dossier reviendra à la cour en novembre pour la suite des procédures. S’il décide d’aller à procès, la victime devra alors raconter sa version lors d’un témoignage public.