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La poursuite de Gilbert Rozon contre Julie Snyder et Pénélope McQuade ira de l’avant
Radio-Canada
Le recours en diffamation de 450 000 $ intenté par l'ex-magnat de l'humour Gilbert Rozon contre les animatrices Julie Snyder et Pénélope McQuade pourra se poursuivre, a tranché le plus haut tribunal du Québec, vendredi.
La requête des deux femmes, qui souhaitaient que l'action lancée contre elles soit considérée comme une poursuite-bâillon, a été rejetée par la Cour d'appel. Le jugement de huit pages a été rendu vendredi par le juge Mark Schrager.
Mmes Snyder et McQuade s'étaient d'abord adressées à la Cour supérieure du Québec afin que celle-ci stoppe illico les procédures. Le juge Yves Poirier avait toutefois décliné leur demande, le 25 janvier dernier, jugeant que la requête n'avait pas de chance raisonnable de succès.
Alléguant des erreurs de droit, Mmes Snyder et McQuade avaient ensuite demandé à la Cour d'appel du Québec la permission d'appeler de ce jugement. Elles ont été déboutées vendredi, le juge Schrager ayant statué qu'il n'y avait aucune erreur révisable comme telle.
C'est donc dire que la poursuite en diffamation de Gilbert Rozon pourra être entendue sur le fond.
Le fondateur de Juste pour rire reproche à Julie Snyder et Pénélope McQuade d'avoir affirmé lors de l'émission La semaine de 4 Julie du 29 septembre 2020 qu'il avait posé des gestes à caractère sexuel non consentis à leur égard – des allégations que le principal intéressé nie avec véhémence.
Le segment avait été diffusé quelques jours avant le début du procès criminel de l'homme d'affaires, qui était à l'époque accusé d'avoir agressé sexuellement une autre femme, Annick Charette, en 1980. Il a finalement été acquitté en décembre 2020.
Dans leur requête, Mmes Snyder et McQuade soutenaient entre autres que la poursuite de Gibert Rozon avait pour objectif principal de limiter leur liberté d'expression ainsi que la liberté d'expression "des autres victimes alléguées".
Or, le juge Schrager note dans sa décision qu'il n'apparaît pas [...] que les requérantes ou "les autres victimes" ont effectivement subi un préjudice à leur liberté d'expression à la suite du dépôt de la poursuite, puisque plusieurs demandes en justice alléguant des agressions sexuelles ont été intentées contre l'intimé depuis.