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La population invitée à réfléchir sur l’ajout du féminicide dans le Code criminel
Radio-Canada
La Commission des services policiers de London (LPSB), en Ontario, sollicite les commentaires de la société civile sur un éventuel ajout du féminicide dans le Code criminel du Canada, et pour que de tels incidents soient traités comme des crimes motivés par la haine.
L’avis des groupes locaux de défense des droits des femmes et des experts est aussi recherché.
Nous voulions nous assurer que nous pouvions consulter les gens de notre communauté et de tout le pays, car beaucoup de gens examinent actuellement le féminicide et étudient les stratégies qu'ils peuvent adopter pour s'assurer que ce soit utilisé dans leurs propres communautés, indique Megan Walker, une membre de la Commission.
Mme Walker, qui est l'ancienne directrice du London Abused Women's Centre (Centre pour les femmes victimes de violences de London, traduction libre), dit que sans une définition du Code criminel, les services de police sont considérablement limités dans le dépôt d'accusations liées au féminicide.
Toutes les 36 heures au Canada, une femme ou une fille est assassinée, fait-elle remarquer. Je pense que tous les Canadiens devraient être consternés par cette statistique.
Pas moins de 173 femmes et filles ont été tuées au Canada en 2021 selon le dernier rapport de l'Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation, soit une tous les deux jours.
Il y a de nombreuses familles qui ont perdu leurs filles à cause du féminicide, et beaucoup d'autres qui se sont investies pour que ça soit défini dans la législation.
Mais AnnaLise Trudell, d'ANOVA, une organisation qui aide et abrite les femmes maltraitées, dit que cette initiative manque la cible en matière de prévention, même s'il est bon de voir que la Commission cherche à obtenir la contribution et l'expertise de la communauté.
Donner à la police de nouveaux outils en ce qui concerne le féminicide, c’est une bonne intention et une bonne cause, mais nous savons qu’on va avoir besoin de bien plus, selon elle. Il y a d'énormes défis liés au suivi de la probation et au partage d'informations entre les différentes agences.