La population étudiante éprouvée par l’augmentation du prix des loyers
Radio-Canada
Le prix des logements étudiants augmente plus rapidement que celui du reste de la population. Au cours des quatre dernières années, le loyer individuel médian des étudiants a augmenté de 18 % comparativement à 11,5 % pour le marché locatif québécois.
C’est à Trois-Rivières que la hausse est la plus prononcée (25 %), suivie par Québec (20,5 %), Montréal (19 %) et Sherbrooke (16 %).
Une enquête, menée par l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants (Unité de travail pour l’implantation de logements étudiantsUTILE) à laquelle ont répondu près de 10 000 étudiants universitaires du Québec, révèle ces données.
Il y a une certaine croyance populaire selon laquelle la majorité des étudiants habitent en résidence étudiante ou chez leurs parents, mais c’est très loin de la réalité, explique Laurent Levesque directeur général de l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiantsUTILE.
Près de 5 % habitent en résidence étudiante et environ 15 % habitent chez leurs parents. Selon l’UTILE, au moins 220 000 étudiants universitaires doivent donc se loger sur le marché locatif privé chaque année.
« En raison de ses déménagements fréquents et de son manque d’expérience sur le marché locatif, la population étudiante est particulièrement vulnérable aux hausses de loyer. »
Les étudiants se partagent également majoritairement le même parc locatif autour des universités si on compare au reste de la population.
À l’Université Laval, on voit vraiment qu’il y a une concentration étudiante à Sainte-Foy, Sillery, Cap Rouge. L’offre est vraiment limitée, alors que 40 000 étudiants sont sur le marché locatif de Québec, dit Laurent Levesque.
On a vu une augmentation de la demande et on n’a pas construit assez de logements étudiants pour absorber, poursuit-il.