
La policière Stéphanie Dorval défend ses gestes lors de son procès
Radio-Canada
Accusée de voies de fait sur un homme d’origine autochtone, la policière Stéphanie Dorval a défendu ses actions au jour 3 de son procès, jeudi, au Palais de justice de Val-d’Or.
L’agente de la Sûreté du Québec affirme avoir voulu protéger ses confrères policiers quand elle s’est dirigée vers Andrew John Fedora pour agripper son cellulaire, à la fin d’une intervention en septembre 2019.
L’homme se trouvait alors tout près de l’auto-patrouille et il filmait les policiers qui tentaient d’embarquer son frère, à la suite d’une arrestation musclée.
Pendant que je tirais les pieds du suspect à l’intérieur du véhicule, j’ai vu quelqu’un dans le dos de mes partenaires. Il était beaucoup trop proche et j’ai considéré qu’il avait une capacité d’agir contre eux, a-t-elle témoigné, devant la juge Anne-Marie Jacques.
L’agente Dorval dit avoir craint pour la sécurité de ses collègues parce qu’Andrew John Fedora avait entravé leur travail tout au long de l’intervention, qui a commencé à l’intérieur de l’immeuble de la 16e Rue. Elle affirme que l’individu s’était retrouvé à un pied d’elle au début de l’intervention, avant qu’il ne commence à filmer, et qu’il a démontré des signes menaçants dans les minutes qui ont suivi.
On a demandé aux gens à l’intérieur de reculer à de nombreuses reprises et lui il refusait de le faire, a-t-elle précisé. Il avait une main dans la poche, l’autre poing fermé dans les airs et il avançait et reculait en parlant fort. J’ai eu peur qu’il nous saute dessus. Ce sont tous des signes précurseurs. On devait le faire s’éloigner, assure la policière.
Selon son témoignage, Stéphanie Dorval voulait à la fois éloigner Andrew John Fedora de ses collègues et s’emparer de son cellulaire comme élément de preuve, quand elle a choisi de se diriger rapidement vers lui près de l’auto-patrouille.
Considérant où il se tenait et son attitude dès le départ, je me disais que les policiers n’auraient pas le temps de se protéger s’il initiait un mouvement., a-t-elle témoigné. Je me disais aussi que si je lui demandais simplement son cellulaire pour obtenir la vidéo, il ne me le donnerait pas, parce qu’il refusait d’écouter depuis le début. J’ai donc choisi de le saisir rapidement. Mon but était d’avancer et reculer rapidement, avec un effet de surprise. précise-t-elle
Selon Stéphanie Dorval, le téléphone a glissé de sa main en l’agrippant, ce qui lui a causé un léger déséquilibre et l’a menée à toucher l’épaule de l’homme avec son bras.