
La police utilise des sites généalogiques pour trouver la famille d’une femme morte
Radio-Canada
Les policiers à Toronto ont réussi à retracer les proches d'une sans-abri décédée en faisant appel aux données sur l'ADN de sites web de généalogie.
Il s'agit d'une première dans l'histoire du service de police de la Ville Reine.
La victime itinérante n'avait pas de pièce d'identité lorsque la police a trouvé sa dépouille dans le parc Trinity Bellwoods en juin 2020.
Pour l'identifier, les enquêteurs ont lancé un appel au public et diffusé un portrait-robot, mais en vain.
Les policiers ne soupçonnaient pas que la mort soit le résultat d'un acte criminel. Néanmoins, le détective Steve Smith dit qu'ils voulaient vraiment identifier cette femme et s'assurer que sa famille savait où elle était et ce qui lui était arrivé, d'où l'idée de recourir à l'ADN en 2021.
Les enquêteurs ont fourni un échantillon d'ADN de la femme à l'organisation sans but lucratif DNA Doe Project, qui tente de trouver les noms de personnes disparues non identifiées.
Grâce au service en ligne GEDmatch, qui épluche les données de sites populaires de généalogie comme 23andMe et Ancestry.ca, le groupe DNA Doe Project a pu identifier en quelques jours des proches de la victime qui avaient fait leur arbre généalogique.
Plusieurs d'entre eux avaient fait des recherches sur leur propre famille qu'ils avaient publiées en ligne. Alors ça ne nous a pas pris beaucoup de temps avant de trouver des ancêtres en commun avec la femme, explique Matthew Waterfield de l'organisation DNA Doe Project.
En cinq jours, l'équipe avait trouvé le nom de la victime et même une photographie d'elle, des renseignements ensuite remis à la police, qui a utilisé des dossiers dentaires pour confirmer son identité.