La police de Laval sur le dos des criminels qui « terrorisent la population »
Radio-Canada
Selon les données du service de police, le nombre de coups de feu tirés a diminué de 52 % par rapport aux chiffres de 2021 à pareille date. Le directeur de la police de Laval, Pierre Brochet, affirme avoir pris les moyens nécessaires pour que les criminels armés sur son territoire sentent qu'ils ne sont pas les bienvenus.
Laval, c'est une population d'environ 450 000 habitants. On a un noyau d'une cinquantaine d'individus qui sont violents et qui se promènent avec des armes à feu. À eux seuls, ils créent beaucoup d'insécurité, analyse le chef de police de Laval.
La direction de la police de Laval a dressé un constat positif du premier bilan annuel du Projet Paradoxe. En raison de stratégies coordonnées sur le terrain avec des partenaires communautaires et policiers, le nombre de coups de feu a diminué de 52 % à Laval comparativement aux chiffres de l'an dernier à pareille date, mentionne le SPL.
Nos enquêteurs sur le terrain leur ont passé le message qu'on serait sur leur dos. Ce n'est pas vrai qu'une gang de bums va venir faire la loi et l'ordre dans notre ville. On va s'arranger pour les arrêter. À leur sortie de prison, on va les accueillir. On va aussi faire des suivis s'ils ont l'intention de récidiver, a ajouté Pierre Brochet.
Le Service de police de Laval affirme que 74 % des coups feu tirés sur son territoire ces derniers mois ont impliqué des gangs de rue connus ou émergents. Les autres types d'organisations criminelles ont été à l'origine de 26 % de la violence armée.
Quand on sait que des individus sont impliqués dans la violence armée, on ne tente pas de les arrêter sur une possession d'arme prohibée. On va les frapper là où ils tirent leurs revenus, qui servent à financer leurs activités et à acheter des armes à feu, a renchéri Jean-François Rousselle, assistant directeur et responsable des enquêtes criminelles à la police de Laval.
Sans surprise, les gangs de rue tirent leurs revenus de la fraude, de l'exploitation sexuelle et de la vente de stupéfiants. Ce sont donc là les principales activités criminelles ciblées par les policiers.
« Il faut que ces bandits qui terrorisent notre population sentent qu'en tant que policiers, on ne va pas tolérer ça. »
Le renseignement criminel demeure l'outil le plus précieux pour les policiers. La direction de la police de Laval n'hésite pas à affirmer que les interceptions de véhicules et les interpellations demeurent essentielles pour saisir des armes illégales avant qu'elles ne servent à commettre des crimes violents.