La police aux frontières américaine suspend son utilisation d'agents à cheval au Texas
TVA Nouvelles
La police aux frontières américaine va temporairement cesser d'utiliser des agents à cheval autour de la petite ville de Del Rio, au Texas, ont annoncé jeudi les autorités, après la diffusion de photos montrant ce qui a été dénoncé comme un traitement humiliant de migrants haïtiens tentant d'entrer aux États-Unis.
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Le ministre à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, «a fait savoir aux dirigeants d'organisations de défense des droits civiques que nous n'utiliserions plus de chevaux à Del Rio», a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki.
Un porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure a précisé que cette mesure était prise «de manière temporaire».
«Nous allons utiliser en priorité d'autres méthodes pour identifier les individus qui pourraient être en détresse médicale», a-t-il indiqué dans un communiqué.
Sur un cliché pris dimanche par un photographe employé par l'AFP, un garde-frontières à cheval attrape un homme par son t-shirt sur la rive américaine du Rio Grande, frontière naturelle entre les deux pays, près de Del Rio.
Sur un autre, il tient un groupe à distance en faisant tourner ses rênes, dans une posture menaçante, pour les forcer à rebrousser chemin vers le Mexique.
Ces clichés, qui ont fait le tour du monde, ont suscité un vif émoi aux États-Unis. Certains y ont vu des migrants assimilés à du bétail, d'autres ont rappelé les mauvais traitements subis par des Afro-Américains de la part de la police montée, des gardiens de prison ou des propriétaires d'esclaves.