La poésie à voix haute du comédien Roger Léger
Radio-Canada
Le comédien Roger Léger a piqué l’intérêt du public durant la pandémie avec de courts poèmes qu’il a publiés sur les réseaux sociaux, échos de ses réflexions quotidiennes. Il les a finalement regroupés dans Le temps est doux, même quand les temps sont durs, son premier recueil, paru en août aux éditions Dramaturges Éditeurs.
L’acteur, qu’on peut voir comme grand patron de l’armée québécoise dans La Maison-Bleue, s’est approprié l’écriture de la même manière qu’il a appris à lire : tranquillement, et à voix haute.
Mes textes sont écrits comme je les dirais, raconte-t-il. Ma prose, si on veut, n’est pas très complexe. J’essaie d’être le plus précis possible. C’est ma façon de dire les choses.
Ses réflexions parlent de ciel bleu et de pluie (Plus tard, il va pleuvoir. On regardera l’orage ensemble), de son nom (Roger, un nom de camping avec une vue sur la vingt), ou encore du temps qui passe (Avoir su que je resterais un enfant, je n’aurais pas perdu autant de temps à vouloir devenir un adulte), avec simplicité et humanité.
Avec un premier livre en librairie, Roger Léger a bien l’intention de continuer d’écrire. Je pense que c’est devenu une seconde nature d’exprimer, d’une certaine façon, des pensées, des réflexions, qui ne sont souvent pas instantanées.
Roger Léger raconte qu'il a appris à lire tard, ayant grandi dans une maison où l'on ne trouvait que deux, trois livres dans la bibliothèque, tout au plus. Cela ne l’a certainement pas empêché de mener une carrière fructueuse à l’écran comme sur les planches des théâtres.
L’auberge du chien noir (Philippe Trudeau), Faits divers (Maurice Lauzon), Plan B III (Robert Clermont)... Si la fiche de l’acteur est bien garnie, elle compte son lot de personnages secondaires, rôles dans lesquels Roger Léger se sent particulièrement à l’aise.
Au début, ça m’a un peu frustré de ne pas être la tête d’affiche, avoue-t-il. Et puis je me suis rendu compte que ça me laissait beaucoup de liberté dans mon jeu, dans mon rapport avec le public, et dans mes engagements aussi, comme jouer un gentil dans une série et un méchant dans l’autre.
Le comédien estime que cela le protège aussi de la pression du succès ou du flop d’une série. Il considère d’ailleurs qu’être acteur est un métier avant d’être une vocation.