
La plaignante contre-interrogée au second procès de Claude Houde
Radio-Canada
Le huis clos a été levé au deuxième procès du militaire de Bagotville Claude Houde, accusé pour une seconde fois d’agression sexuelle. Lundi, le contre-interrogatoire de la plaignante s’est donc poursuivi devant la Cour martiale.
Dans ce dossier, Claude Houde fait face à quatre chefs d’accusation d’agression sexuelle sur une seule et même présumée victime, elle aussi membre des Forces armées canadiennes.
Les gestes qui lui sont reprochés se seraient produits lors d’une mission en Roumanie ainsi qu’à Saguenay en 2018 et 2019.
Le procès avait été ajourné pendant plusieurs semaines. Il a repris récemment à huis clos, pour permettre à l’avocat de la défense de faire une requête au tribunal. Il souhaitait pouvoir faire allusion à des échanges, notamment par textos, entre l’accusé et la présumée victime.
C’est ce qu’il a fait lundi, avec la reprise du contre-interrogatoire. Essentiellement, ce que l’avocat de Claude Houde a demandé à la plaignante, c’est pourquoi après les agressions sexuelles qu'elle aurait subies, des agressions dont elle parle aujourd’hui comme étant brutales et humiliantes, elle a continué, malgré tout, à lui parler, à échanger des textos, des messages via les réseaux sociaux avec lui, sans jamais faire référence à ces agressions.
La présumée victime a répondu qu’elle n’est jamais revenue sur ces agressions avec Claude Houde, car elle a préféré mettre ça de côté, parce qu’elle avait des sentiments pour lui.
Elle a affirmé qu'il était manipulateur et ce n’est que plus tard qu’elle a vraiment pris la pleine mesure de ce qu’il lui avait fait vivre.
Le contre-interrogatoire reprendra mardi à 9 h 30. Il pourrait encore s’étirer sur quelques jours, mais l’objectif est que cette étape soit complétée avant la fin de la semaine.
En juin dernier, Claude Houde avait été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une autre victime. La sentence sera connue en décembre.